Friperies, occasions, enchères : les bons coins pour le bon look

Les ménages français dépensent en moyenne 1 230 € par an pour leurs vêtements. Et si, comme Marianne, cette jeune maman amatrice de fripes, vous faisiez baisser ce budget en achetant d’occasion ? Friperies, boutiques solidaires, vide-dressing… Les options sont légion, et ça marche.

Temps de lecture : 5 min

à propos du contributeur

Marianne, ex-Parisienne, néo-Berlinoise

Achète et vend des vêtements d’occasion pour elle et son bébé, Alphons, 8 mois.

1 Born to shop*

Acheter ou vendre des vêtements d’occasion, tout le monde l’a fait au moins une fois, pour le plaisir ou par nécessité.

Pour Marianne, cette ex-parisienne de 36 ans, désormais installée à Berlin, c’est un réflexe acquis dès l’enfance :

« J'ai été élevée avec l'idée qu'un franc est un franc. Nous avions les moyens d’acheter neuf, mais ma mère a toujours privilégié les achats "malins" : on écumait les marchés, les friperies… Plus tard, j’ai dépensé une bonne partie de mon premier salaire chez le regretté Dynamit' à Vincennes, une solderie que je fréquentais beaucoup à l’époque. Et bien sûr chez Emmaüs, l’incontournable de la récup. »

Une manière aussi d’arrondir ses fins de mois, quand elle est devenue à son tour vendeuse :

« Il fut un temps où j'étais tellement active sur les sites de vente entre particuliers qu'à mon bureau de Poste, ils me connaissaient par mon prénom, à force de me voir débarquer avec des colis à envoyer. J'ai eu aussi ma grosse période dépôt-vente, mais je ne pratique plus à cause de la commission qu'ils prennent sur chaque pièce. Au final, ce n’était pas très intéressant ».

3 000 €

C’est le budget annuel que les Français consacrent à leur apparence physique (vêtements, soins, chaussures, bijoux, parfums…), selon l'Insee.

2 Acheter et vendre : le cycle de la sape

Grâce au Net, Marianne a rapidement pris l’habitude de faire transiter des vêtements chez elle.

« Une des premières choses que j'ai faites a été de me créer un compte sur les principaux sites de reventes entre particuliers. J’achète et je vends aussi beaucoup, ça fait partie du cycle de la sape ! En général, quand je "rentre" un nouveau vêtement dans mon armoire, j'en sors un autre : one in, one out ».

Mais on peut aussi tout simplement choisir d’en faire profiter ses proches, sous forme de trocs et de vide-dressing.

« Le plus souvent maintenant, je refourgue à des copines, gratuitement ou non, selon la valeur du vêtement. Pas mal de mes amies ont au moins un truc qui vient de chez moi ! ».

3 Le luxe À 20 € ? Adjugé !

Depuis, elle évite les magasins classiques, surtout les grandes enseignes : trop de choix ou pas assez, offre standardisée, problème de qualité… et, bien sûr, le prix, forcément moins avantageux. Mais acheter d’occasion n’est pas seulement pratique, ça peut aussi être un vrai hobby :

« J'adore l'excitation que procure le plaisir de trouver LA perle rare au milieu de tout et n'importe quoi ! C'est un vrai plaisir de fouiller et de tomber sur un vêtement parfait : bonne coupe, belles matières, et surtout la bonne taille. Je ne suis pas une grande modeuse, mais je suis quand même les tendances de loin et je trouve régulièrement, pour trois fois rien, des fringues d'occasion qui frôlent la centaine d'euros dans les magazines. Comme cette paire de bottes qui coutent une vraie fortune (plus de 600 € en boutique) et trouvée à 20 € sur Internet ! Visiblement la vendeuse ne le savait pas – et moi non plus en les achetant. La vraie bonne surprise ! ».

4 L’âge de raison (et de la déconsommation)

De fait, pourquoi acheter neuf alors que les friperies, les boutiques solidaires, les brocantes et les sites d’enchères ou de petites annonces n’ont jamais été aussi nombreux ? Tirer parti de cette économie secondaire, c’est la meilleure façon de faire des économies tout en désengorgeant les placards et en limitant le gaspillage.

« Avec l’âge, et surtout depuis que je suis maman, je consomme raisonnable : j'évite d'accumuler, je n'achète que ce qui est à la fois utile et joli. Berlin est le paradis de la récup’ : l'esprit est vraiment à la débrouille, et ça me convient parfaitement. Depuis sa naissance, mon fils est habillé exclusivement grâce à des sacs de fringues que je trouve d’occasion en ligne pour 20 €. Ce n'est pas toujours très coordonné, mais à 8 mois il ne s'en plaint pas encore ! »

Mini-quiz | En quelle année l’Abbé Pierre a-t-il fondé Emmaüs ?

a) 1946, pour répondre aux besoins de l’après-guerre.

b) 1954, pendant un hiver particulièrement froid.

c) 1968, suite aux événements du mois de mai.

d) 1974, au début de la crise économique et du chômage de masse.

L'Essentiel de l'article
  • Pour trouver des vêtements peu chers, souvent vintage et stylés, fouillez en friperies.
  • Faites un tour dans les boutiques solidaires ou associatives.
  • Dépôt-vente : attention aux commissions.
  • Aux beaux jours, écumez les brocantes.
  • Sites d’enchères et de petites annonces pour les internautes avertis.
  • Pour un échange entre connaissance, privilégiez le troc et le vide-dressing.
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