Comment se constituer un patrimoine avec une petite épargne ?

Même avec une petite capacité d’épargne, il est intéressant de « mettre de côté ». Livrets, assurances-vie, PEL… En fonction de vos projets, quels produits financiers choisir pour se constituer un patrimoine ?

Temps de lecture : 9 min

1 Combien et comment épargner ?

Quand il est question de mettre de l’argent de côté, chaque situation est unique ! Il est donc important de faire un point sur la situation globale de chacun pour choisir les placements adaptés. La capacité d’épargne et les produits choisis vont en effet dépendre des revenus bien sûr, mais aussi de la situation familiale, de l’âge, des projets à court, moyen et long terme, des habitudes de consommation et des souhaits personnels… Soigneusement définir ses objectifs et comprendre son propre fonctionnement budgétaire (et son rapport à l’argent !) est donc indispensable pour déterminer sa capacité à mettre de côté, combien, et à quelle fréquence.

Pour commencer, il faut bien sûr mettre ses dépenses courantes en regard de ses revenus pour avoir une idée du solde. Mais il faut aussi prendre en compte ses habitudes de dépenses et ses objectifs : êtes-vous un peu « panier percé » ou au contraire avez-vous un mode de vie plutôt frugal ? Êtes-vous prêt à limiter un peu votre train de vie (achats impulsifs, dépenses facultatives, sorties…) pour faire un effort d’épargne en vue d’un objectif précis ? Ou pas du tout ? Sur ces réflexions déterminantes, l’aide de votre conseiller bancaire ou de votre assureur peut s’avérer précieuse : il connaît bien les différentes solutions d’épargne et saura vous conseiller le ou les produits adaptés à votre profil.

Trois conseils pour bien épargner

  • 1.

    Commencez le plus tôt possible et épargnez régulièrement : par exemple, en plaçant 30 euros par mois sur un livret dès la naissance de votre enfant, c’est 6 480 € (+ les intérêts) qu’il pourra utiliser à ses 18 ans pour se payer le permis de conduire, un beau voyage ou sa première voiture. Pareil pour la retraite : vous pouvez y penser dès 35 ans, et même avant !
  • 2.

    Les petits ruisseaux font les grandes rivières… Même si votre capacité d’épargne semble faible, il est toujours intéressant de mettre régulièrement de l’argent de côté pour les petits imprévus. Pour épargner sans y penser, mettez en place un virement automatique mensuel.
  • 3.

    Faites le point régulièrement avec votre conseiller bancaire ou votre assureur pour réévaluer vos besoins et vos projets. Vous pourrez ainsi ajuster vos choix de placements si nécessaire.

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Épargner pour aujourd'hui...

Les livrets d’épargne classiques

Pour faire ses premiers pas dans l’épargne, les livrets d’épargne réglementés type livret Jeune (pour les 12-25 ans), livret A, LEP (livret d’épargne populaire) ou LDDS (livret de développement durable et solidaire) sont des valeurs sûres. Il y en a pour tous les âges et ce, sans condition de revenus (sauf le LEP). Très souples, on y verse ce qu’on veut quand on veut (ou presque) (2) et les sommes sont disponibles à tout moment par simple virement sur un compte bancaire ou retrait direct. C’est l’épargne « de précaution » parfaite pour les petits plaisirs ou les imprévus du quotidien : s’offrir un vélo neuf, changer un lave-linge en fin de vie, partir en week-end, verser un dépôt de garantie... Les sommes déposées sont plafonnées et les taux de rémunération (plutôt très bas) sont fixés par l’État, ce qui en fait une épargne peu adaptée aux projets à plus long terme ou de plus grande envergure. Mais outre leur simplicité, l’avantage de ces livrets d’épargne réglementés est l’exonération d’impôt sur les intérêts perçus.

Reverser ses intérêts à des associations grâce au livret solidaire

Le livret d’épargne solidaire (un livret d’épargne bancaire, avec un « twist » solidaire) peut également être intéressant pour les personnes cherchant une épargne sécurisée enrichie d’une dimension sociale et solidaire. Il s’agit d’un livret non plafonné qui permet de reverser tout ou partie des intérêts perçus à une association partenaire de l’établissement bancaire. Une bonne façon de faire fructifier son épargne tout en étant en accord avec ses convictions ! Comme pour tous les livrets d’épargne bancaire, les intérêts générés par le livret d’épargne solidaire sont soumis, par défaut, à un prélèvement forfaitaire unique. Cependant, l'abandon des intérêts donne droit à une réduction d'impôt et à un prélèvement forfaitaire libératoire à taux réduit.

Épargner en aidant les autres, c’est possible !

Avez le Livret Solidaire Macif, vous pouvez reverser tout ou partie des intérêts à des associations(1).

3 ...Et pour demain

Pour les projets plus conséquents, par exemple se constituer un capital pour la retraite, acheter un appartement ou financer les études de ses enfants, un produit comme l’assurance-vie est conseillé. Sans plafond, vous pouvez l’alimenter avec des versements mensuels ou annuels (par exemple, 50 € par mois). Les sommes peuvent être débloquées rapidement sur simple demande et restent donc disponibles en cas de besoin. Mais bien sûr, l’idée est de ne pas y toucher – ou le moins possible – pour faire fructifier l’épargne sur la durée et bénéficier d’une fiscalité avantageuse au-delà de 8 ans sans rachat.

4 ménages sur 10

détiennent une assurance-vie en France métropolitaine (3).

L’assurance-vie est aussi un placement plus performant que les livrets puisque l’épargnant a la possibilité, en fonction de son appétence au risque, de choisir des actifs avec un potentiel de rendement plus élevé (les unités de compte ou UC), qui d’une manière générale comportent une part de risque plus élevée. Il existe en effet un risque de perte en capital lié aux fluctuations des marchés financiers qui est supporté par l’épargnant. Si on préfère sécuriser son épargne, on peut évidemment décider de rester sur des supports sans risques (les fonds en euros), qui rapporteront moins mais où le support est sécurisé. Dans le cas d’une petite capacité d’épargne, il est donc souvent conseillé de privilégier les placements les plus sûrs pour sécuriser les sommes investies. Pour ceux qui recherchent malgré tout la performance, l’astuce est de panacher les placements à forts rendements et les placements sécurisés. Comme cela, on limite les risques de perte tout en s’ouvrant la possibilité de gains plus élevés.

Bon à savoir

Avec l’assurance-vie, cette balance entre placements sûrs et recherche de performance/est réajustable à tout moment pour s’adapter aux évolutions de votre situation.

4 Objectif retraite

Vous souhaitez améliorer votre retraite en vous constituant un capital ? Là encore, l’assurance-vie est parfaitement adaptée à ce type de projet. Vous pouvez aussi opter pour un autre type de placement : le PERP (Plan d’épargne retraite populaire). Il est plus contraignant (les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite), mais il est intéressant fiscalement : chaque année, les sommes versées sont déductibles du revenu imposable (dans certaines limites). Sauf situation exceptionnelle comme le décès du conjoint, la survenue d’une invalidité, une faillite professionnelle, une situation de surendettement, il vous faudra donc attendre la retraite pour profiter de votre argent. Vous pourrez alors toucher les sommes épargnées sous trois formes (4) :

  • soit une rente viagère ;
  • soit un capital (souvent 20 % du montant épargné ou 100 % si la rente est inférieure à 40 €/mois) + une rente viagère mensuelle sur le solde ;
  • soit une somme destinée à l’achat de la résidence principale (et le solde éventuel en rente viagère).

En cas de décès (avant ou après la retraite), la rente et/ou le capital pourront être versés à un bénéficiaire désigné dans le contrat (conjoint survivant, enfants, etc.).

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Cap sur la pierre : se constituer un patrimoine immobilier

Pour se constituer un patrimoine immobilier, plusieurs possibilités. Là encore, l’assurance-vie a de nombreux atouts pour se constituer un capital à votre rythme. Si vous préférez opter pour un produit spécialisé comme le PEL (Plan d’épargne logement), sachez que l’intérêt d’un placement bloqué comme le PEL (6) sera surtout de démontrer au banquier votre capacité d’épargne sur le long terme (minimum 540 €/an pour le PEL). Et bien sûr, il permet aussi de constituer une somme qui pourra servir à couvrir tout ou partie des frais de notaires et les frais éventuels d’agence. L’épargnant pourra ainsi réduire encore son taux d’emprunt en réduisant le montant du prêt et sa durée. Le CEL (Compte épargne logement) présente des caractéristiques similaires (avec une rémunération inférieure et des taux d’emprunts supérieurs), mais des sommes qui restent disponibles en cas de besoin.

Vous envisagez un achat immobilier mais n’êtes pas sûr de vous ? Vous pouvez aussi opter pour un livret d’épargne bancaire : une formule d’épargne simple et non plafonnée, dont les conditions de versements et les taux de rémunération sont définis contractuellement avec la banque.

Vous voulez épargner l’esprit tranquille ?

Le contrat d’assurance-vie Multi Vie (5) de la Macif vous permet de dynamiser votre épargne à votre rythme.

L'Essentiel de l'article
  • Il est conseillé d’épargner même si on a peu de moyens.
  • Les livrets réglementés sont adaptés pour les imprévus et les extras du quotidien.
  • L’assurance-vie est adaptée aux projets de long terme.
  • Épargner régulièrement permet de se constituer un patrimoine sur le long terme.
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