Le sucre est toujours mauvais pour la santé
FAUX.
« Il ne faut pas le voir sous cet angle. Notre organisme a besoin de glucose pour fonctionner, explique Nina Cohen Koubi, notamment les cellules du cerveau, c’est pourquoi un pic d’hypoglycémie peut provoquer un malaise. » Mais tous les sucres ne se valent pas pour autant ! Il en existe plusieurs types, dont le fructose, le lactose, l’amidon dans le pain et les féculents, aussi appelé sucre lent. Les sucres rapides contenus dans les produits transformés sont constitués de molécules de glucose dont les liaisons ont été coupées et qui provoquent une élévation du niveau d’insuline, l’hormone régulant la glycémie. « Et donc une potentielle hypoglycémie réactionnelle, qui a trois conséquences : la faim, la fatigue et le stockage sous forme de graisse du surplus de glucides absorbés », alerte la diététicienne. Il vaut donc mieux privilégier les sucres lents, absorbés plus lentement par l’organisme. L’OMS préconise une consommation de sucres simples n’excédant pas 10 % de la ration énergétique totale d’un individu.
Un aliment salé ne contient pas de sucre
FAUX.
On trouve du sucre partout, même dans les légumes ou le fromage ! « Le fait que ça soit salé ne veut pas dire qu’il n’y a pas de glucides », prévient Nina Cohen Koubi. Les légumes sont ainsi beaucoup à contenir du fructose, mais ils contiennent également des fibres, des nutriments et des vitamines essentiels pour la santé.
Un produit « sans sucres » ne contient pas de sucre
FAUX.
« En vérité, tout ce qui est industriel contient du sucre », nuance Nina Cohen Koubi. La mention « sans sucres » signifie que le produit ne contient pas plus de 0,5 g de sucres pour 100 g. En revanche, ces aliments contiennent en général des « faux sucres » comme l’aspartame, eux aussi nocifs. « Ils altèrent le microbiote, alors que celui-ci prévient les cancers, les maladies inflammatoires et chroniques, et favorise la bonne santé mentale », confirme la médecin nutritionniste.
Le sucre des fruits est moins nocif que les autres
VRAI.
« Même si la structure moléculaire du fructose est identique à celle des sucres ajoutés, le fruit contient des fibres qui permettent de freiner l’absorption des glucides », explique Nina Cohen Koubi. En plus des fibres, les fruits sont riches en vitamines et antioxydants. Attention, cependant, aux jus de fruits qui ont une teneur en fructose, et donc en sucre, bien plus importante qu’un fruit classique.
Le sucre roux est meilleur pour la santé que le sucre blanc
FAUX.
« Tout le monde croit ça, mais l’index glycémique (indice permettant de constater l’effet d’un aliment sur la glycémie, ndr) est équivalent. Je ne donnerais pas ce genre de recommandation à mes clients », observe Nina Cohen Koubi. La différence entre les deux est en général son origine, le sucre blanc venant de la betterave et le sucre roux de la canne à sucre.
Le sucre est responsable du diabète
FAUX.
Le diabète insulinodépendant de type 1 est une insuffisance de sécrétion d’insuline par le pancréas. « D’un autre côté, quand une personne prend du poids, les cellules se distendent et assimilent moins bien le sucre, ce qui provoque une accumulation de glucose dans le sang et potentiellement un diabète de type 2 », explique Nina Cohen Koubi. C’est donc le système de régulation de la glycémie qui est perturbé. « Par contre, si la personne continue à consommer beaucoup de sucre, le diabète peut s’aggraver », complète la médecin.
Le sucre peut entraîner une dépendance
Vrai, mais…
Il est vrai que la consommation d’un aliment sucré entraîne une élévation de la dopamine, l’hormone du bien-être. « Mais je ne sais pas si on peut véritablement parler d’addiction », nuance prudemment Nina Cohen Koubi : « C’est un phénomène que l’on observe surtout chez les personnes ayant des problématiques émotionnelles, qui mangent du sucre pour se calmer. » Dans ces cas-là, il faut trouver un autre moyen d’élever la dopamine.
Le sucre n’est donc pas à proscrire systématiquement, mais il faut le consommer avec modération et manger de manière équilibrée. Une consommation trop importante peut ainsi favoriser l’apparition de maladies chroniques et cardiovasculaires, ainsi qu’une santé mentale dégradée.
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