La vanlife, un rêve réalisable ?
S’il collectionnait les Combi Volkswagen miniatures lorsqu’il était petit, son envie de s’offrir un van est née au printemps 2020, pendant le premier confinement, comme pour beaucoup de vanlifers. « Je passais des heures à regarder des photos et des vidéos de trentenaires vivants sur la route, s’étirant au petit matin face à l’océan, avec le chant des oiseaux », se souvient-il. Il acquiert un véhicule dès la levée du confinement et passe une partie de l’été à l’aménager en regardant des tutoriels en ligne et en échangeant avec d’autres passionnés sur des forums spécialisés. « En septembre, j’ai pris la route pour un road trip de huit mois en solitaire à travers l’Europe, se remémore-t-il. J’ai rencontré ma copine en Suède et lorsque nous sommes rentrés en France, nous avons d’abord vécu en couple dans mon van pendant que nous retapions une maison dans le Sud-Ouest. » L’année suivante, un enfant naît de leur union. « Aujourd’hui, nous avons une vie sédentaire, mais nous prenons le van en famille au moins un week-end par mois et une bonne partie des vacances, précise Fabien. Et nous avons pour projet de partir tous les trois en voyage en van en Nouvelle-Zélande l’année prochaine. Mais cette fois, nous en louerons peut-être un sur place. » Comme lui, de plus en plus de Français ont envie de goûter à la vie nomade tout en se reconnectant à la nature. Ainsi, selon UniVDL, le syndicat des véhicules de loisirs, les ventes de vans et de fourgons neufs ont explosé entre 2017 et 2022, faisant un bond de + 156,8 %.
Aimer la promiscuité
Néanmoins, avant de sauter le pas, il est important de se poser quelques questions pour éviter les déconvenues. Mylène et Peter, la petite quarantaine, n’ont pas vécu une expérience aussi réjouissante que celle de Fabien. « Nous étions déjà des digital nomades, raconte la première. On changeait de pays plusieurs fois par an, dès que nos visas avaient expiré, mais on vivait confortablement dans des appartements en location. La vie en van, c’est vraiment autre chose ! » Peter résume leurs quelques mois passés à bord d’un véhicule, pourtant plutôt haut de gamme, de cette façon : « La promiscuité, surtout les jours de pluie, a fait que très rapidement, on ne se supportait plus. Et puis nous avons dépensé des fortunes en carburant, en réparations du van lorsqu’il était en panne et en emplacements pour avoir accès à des sanitaires. Et puis on a souvent eu froid la nuit, on s’est fait piquer nos ordinateurs en plein jour et presque à chaque fois qu’on trouvait un spot magnifique au calme pour passer la nuit, on se retrouvait finalement très vite encerclés par des flopées d’autres vans ! » Une vie loin du rêve de liberté et de retour à la nature déroulée à longueur de stories sur Instagram !
Et bien préparer son voyage
Le voyage en van convient donc avant tout aux personnes à l’aise dans un espace réduit et avec peu de confort. Et pour celles et ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure, il est important de prévoir son budget et de bien préparer son départ en consultant quelques-uns de nombreux guides dédiés ou des vidéos de youtubeurs spécialisés. Les salons tels que le Vanlifest (à Capbreton) ou le Festival vanlife à Bordeaux, sont aussi de bons moyens pour s’informer. Philippe Colas organise les salons Vanlife Expo à Rennes et à Grenoble, ainsi que le Breizh Vanlife Festival à Saint-Malo. « Je conseille de commencer par louer un véhicule aménagé, pour bien se rendre compte, avant d’en acheter un, explique-t-il. Car la vanlife ce n’est pas seulement ce qu’on voit sur les réseaux sociaux, c’est aussi vivre en famille dans 6m2 ! » Sur ses salons, les modèles neufs sont vendus à partir de 35 000 euros. « Et il y a la nouvelle tendance des kits amovibles ou des malles de voyage, ajoute-t-il. Il s’agit de meubles adaptables que l’on installe sans outil sur les sièges arrière rabaissés d’une voiture et qui permettent d’accueillir un sommier, un matelas, des tiroirs, voire, une cuisinette, détaille le professionnel. Les premiers coûtent environ 2000 euros. »
Un bon compromis pour les aventuriers à petit budget. Philippe Colas évoque aussi les « tear drop », ces petites caravanes équipées d’une chambre à coucher que l’on attache à sa voiture grâce à une boule d’attelage. Pour celles et ceux qui souhaitent aménager un utilitaire, un fourgon ou un van, il recommande de se fournir auprès d’entreprises spécialisées et de prévoir un budget minimum de 10 000 euros. « Mais, si vous ne partez qu’une fois par an, vous avez tout intérêt à privilégier la location », conclut-il.
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