Praticité en ville
Depuis deux ans, Malik, la trentaine, sillonne quotidiennement Paris et ses environs sur son imposant vélo cargo bleu. Et depuis qu’il a franchi ce pas, il n’a jamais pensé à rétropédaler. « J’ai opté pour un vélo cargo parce que je voulais me passer de ma moto tout en pouvant toujours transporter du matériel informatique afin d’équiper mes clients. En plus, j’ai vite compris qu’il pouvait faire double usage : transport de matériel le jour et de mes enfants le soir et les week-ends, sans avoir besoin d’une voiture, qui n’est pas idéal en région parisienne. » Il ajoute : « En plus de ces avantages, un vélo cargo est très agréable à conduire, le moteur est suffisamment puissant pour qu’on puisse aller partout et, même avec une assistance électrique, on pratique une activité physique. » Outre la dimension plaisir, pratique et écologique, Malik a même fait des économies grâce aux aides de la région : « Ça m’a coûté moins cher d’investir dans un vélo cargo que d’acheter un vélo classique grâce à l’aide donnée par la région Île-de-France aux sociétés », explique-t-il.
La pratique du vélo toujours en hausse
Comme lui, de nombreux Français se mettent aux deux roues sous toutes ses formes. Selon le site Vélo & Territoires en effet, à la fin de l’année 2023, on comptait une augmentation de 5 % d’utilisation de vélo, à échelle nationale. L’Observatoire du cycle de l’Union sport cycle indique même que le vélo est le moyen de transport le plus apprécié en France. Il représente 43 % des moyens de locomotions vendus, loin devant la trottinette (26,5 %) ou la voiture (26 %). Mais le cycle qui tire évidemment son épingle du jeu, c’est le vélo à assistance électrique, dont la production française représentait 56 % des ventes en 2023, avec près de 11293 vélos cargos assemblés et vendus en France.
Vers la démocratisation du vélo cargo
Pour Olivier Razemon, spécialiste du cycle, la démocratisation du cargo s’explique facilement : « Le vélo cargo et ses dérivés sont apparus il y a déjà une dizaine d’années dans les autres pays d’Europe, comme les Pays-Bas et le Danemark, puis on l’a vu arriver à Strasbourg », se souvient-il. Il a ensuite gagné les grandes villes et c’est un peu plus récemment qu’on l’a vu apparaître dans des villes plus petites, comme Aurillac, où le journaliste a croisé des artisans qui transportaient leur matériel à vélo cargo. « Avec sa taille, la puissance de son moteur et sa longueur, ce type de vélo est tout à fait adapté aux villes moyennes et aux banlieues, explique-t-il. À Paris, la politique de la ville en matière de vélo a permis qu’il puisse désormais mieux circuler sur les pistes cyclables qui ont été agrandies au fil des ans. » Dans la majeure partie des villes françaises, il n’est donc plus rare de voir des vélos cargos chargés de matériel ou d’enfants aux heures de pointe. Le seul inconvénient pointé par Malik, ce sont les places de stationnement. « Les parkings à vélo ne sont pas adaptés aux vélos cargos et ils prennent de la place attachée sur des poteaux. On risque souvent de gêner les piétons en se garant », regrette Malik. Le journaliste reste néanmoins optimiste. « De plus en plus de villes adaptent les places de stationnement aux vélos cargos et certains parkings souterrains proposent désormais des emplacements qui leur sont dédiés, mais il faut les connaître. On en trouve notamment sous la gare de l’Est, encore faut-il le savoir ».
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