Un goûter équilibré
Emma essaie de limiter les produits transformés lorsqu’elle prépare le goûter de sa petite fille de cinq ans, Pacifique. Elle surveille notamment l’apport en sucre, mais « ce n’est pas toujours évident. Quand elle va chez des copains, elle découvre souvent des gâteaux industriels qu’elle réclame ensuite à la maison,» reconnaît Emma. Pour son goûter « Elle a toujours un fruit ou une compote, et je lui donne parfois un petit gâteau, puis, si elle a encore faim, une tartine de sarrasin ou de farine de châtaigne ».
Même son de cloche chez Amélie, maman de Pauline 5 ans également : « Son goûter ce sont parfois des choses que j’ai faites maison comme des madeleines, du quatre quart et une compote, un fruit et des oléagineux ». Mais parfois, Pauline comme Pacifique demandent des produits industriels pour faire comme leurs copains. « On essaie alors de garder un équilibre entre les produits transformés et les goûters maisons », explique Amélie.
« Un paquet entier de gâteaux industriels »
Nicolas, qui cuisine beaucoup pour ses enfants, est en revanche un peu moins regardant sur la question du goûter. Quand ils rentrent des cours, Michka, 10 ans et Esther 14 ans prennent ce qui leur fait envie et surtout ce qui est disponible dans les placards de la cuisine. « Ça peut être de la brioche avec du beurre et de la confiture mais aussi des céréales avec du lait ou des viennoiseries achetées en boulangerie en allant à l’école », explique Nicolas.
De son côté, Javier, papa du petit Ander, âgé de 8 ans et demi, est totalement détendu avec le goûter. Pour lui, l’essentiel est que son fils prenne du plaisir. « Malgré son petit gabarit, c'est un gros mangeur. S’il a envie d’avaler un paquet entier de gâteaux industriels au goûter il n’y a pas de problème, on le laisse faire. Cela signifie simplement qu’il n’a pas suffisamment mangé à midi et ça ne l’empêche jamais de finir ce qu’on lui sert à dîner », indique Javier.
« Toujours proposer un produit laitier »
Pour Marie Bougenault-Bayonne, diététicienne nutritionniste spécialisée en nutrition pédiatrique, exerçant à Paris, il n’y a pas lieu de culpabiliser sur l’utilisation de produits industriels à l’heure du goûter. « Ce n’est pas grave si un enfant mange un gâteau industriel quelques fois par semaine tant qu’il a une alimentation variée et équilibrée, explique-t-elle. Il ne faut pas perdre la notion de plaisir dans le goûter ». Cette spécialiste est en revanche formelle, « un goûter quel que soit l’âge doit toujours contenir au moins un produit laitier et en fonction de la faim de l’enfant, un produit céréalier et un fruit. Il faut deux ou trois composants ». Concernant les oléagineux (amandes, noisettes, noix de cajou, noix de pécan, graine de courge, de tournesol…), Marie Bougenault-Bayonne est plus précautionneuse : « Il faut faire attention avec ces produits parce qu’ils ont un haut potentiel allergisant. Si on les a introduits depuis le plus jeune âge, progressivement, on peut en donner mais sinon il vaut mieux éviter d’en donner du jour au lendemain ».
Pas de secret, selon cette professionnelle, au goûter il faut varier les plaisirs et être le plus généreux possible. « Ça dépend aussi de la faim de l’enfant, s’il n’a aucun trouble alimentaire, il va normalement se réguler tout seul », précise -t-elle. En fonction de son âge, l’enfant à des besoins différents. Un adolescent consomme par exemple généralement plus qu’un adulte parce que son corps, en pleine croissance, a des besoins énergétiques supérieurs aux adultes. En conclusion, au goûter quel que soit l’âge, on se fait plaisir avec quelques sucreries et gourmandises tant qu’il y a aussi un laitage au menu et que le reste de l’alimentation de l’enfant est variée et équilibrée.