Comment savoir si sa boule de poil est en souffrance ? Ce n’est pas toujours aisé, concède Maud Lafon, vétérinaire et journaliste spécialisée : « Le chat a tendance à moins exprimer sa douleur que le chien. Il la masque davantage, la révèle plus tardivement… » Les félins sont plus indépendants que leurs amis canins, et peuvent parfois passer des journées entières sans croiser leurs maîtres, calmement nichés dans une autre pièce. « Rien à voir avec les chiens qui vivent dans notre environnement proche, note Maud Lafon. On remarque moins vite qu’ils ont mal puisqu’ils sont moins souvent dans notre champ de vision. » Alors, pour ne plus passer à côté d’indices cruciaux, la vétérinaire invite à aiguiser son sens de l’observation.
Attention au refus de contact social
Bien que le chat aime avoir son espace personnel, un déficit social marqué peut être révélateur d’une douleur sous-jacente. « Si vous observez davantage de refus de contact, d’irritabilité, de rejet des caresses, il est possible que votre félin ait mal quelque part », explique Maud Lafon. Habituellement câlin, votre matou ne se laisse plus approcher ? Direction le vétérinaire.
Gare à l’hygiène du chat
La malpropreté est un autre signe qui doit vous alerter. « S’il a du mal à aller dans son bac de litière, ou qu’il fait moins sa toilette, il est peut-être freiné par une douleur qui l’empêche par exemple de se lécher l’arrière-train », suggère Maud Lafon. Résultat : son poil sera plus terne, plus emmêlé, moins soyeux. « Ça aussi, c’est un signe d’appel ! » À l’inverse, un léchage intensif peut être signe de stress. « Or la douleur peut générer de l’anxiété », rappelle l’experte. Conclusion : si vous observez des variations dans la toilette de votre chat, demandez conseil à un expert.
Surveillez ses mouvements
Autre changement qui n’a rien d’anodin : la perte de mobilité de votre matou. « Un chat vit en 3D, donc s’il a des difficultés à sauter sur la table ou à grimper l’escalier, c’est peut-être qu’il a mal. Un chat arthrosique ira moins en hauteur, il prendra des précautions, aura du mal à descendre de là où il est perché. » Car comme pour les chiens, la douleur n’est pas forcément aiguë, elle peut être chronique et s’installer dans le temps. 70 % des chats de plus de 11 ans sont par exemple sujets à l’arthrose. Une maladie particulièrement répandue chez les félins de grande taille, à l’instar du Maine coon et du Sibérien. « Cela altère la qualité de vie de l’animal, d’où la nécessaire prise en charge. »
Soyez à l’écoute de votre chat
Les vocalises sont aussi des signes d’expression de la douleur. « Un chat qui miaule peut exprimer une douleur, comme un chien qui gémit. » Il ne faut pas ignorer ces appels à l’aide. « Si douleur il y a, il faut en traiter la cause, conclut l’experte. Et la seule personne en mesure d’en identifier l’origine, c’est le vétérinaire. On n’automédique jamais son chat ! »
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