Comment savoir si mon chien a mal ?

Perte d’appétit, isolement, agressivité… Autant de signaux émis par votre chien qui doivent vous alerter, car ils peuvent signaler une maladie ou une douleur. Conseils de vétérinaire.

Temps de lecture : 4 min

à propos du contributeur

so press
Rédaction SoPress

Avec SoPress, la Macif a pour ambition de raconter le quotidien sans filtre.

« Il y a un réel intérêt à éduquer les propriétaires de chien sur la détection de la douleur. Cela permet une meilleure prise en charge. » Maud Lafon, vétérinaire et autrice du livre Ma Bible des chiens (Ed. Leduc) est catégorique : reconnaître la douleur de son animal demande avant tout une bonne connaissance de son compagnon à quatre pattes. « Les signaux d’alerte sont multiples et variables d’un chien à l’autre. Certains animaux, avec une douleur modérée, montreront des signes très marqués, tandis que d’autres, avec une douleur très importante, seront plus discrets », explique la spécialiste. Mais que les propriétaires se rassurent : s’il est impossible de faire des généralités, quelques indices peuvent les mettre sur la piste d’une visite nécessaire chez le vétérinaire. Explications.

Connaître la différence entre douleur chronique et douleur aiguë

Quand on pense douleur, on a tendance à oublier que le chien, comme l’homme, peut être sujet aux douleurs chroniques qui évoluent en continu et impactent la qualité de vie de l’animal ainsi que sa relation avec son propriétaire. Il ne faut pas les sous-estimer. « Environ 70 % des chiens de plus de 9 ans sont sujets à l’arthrose, insiste Maud Lafon, avec comme facteurs de risque l’âge, le surpoids et la taille –les grands chiens y sont plus sujets que les petits chiens ». L’experte rappelle que l’arthrose est une maladie, pas un syndrome. « Ce n’est pas normal. Ça se traite. Donc il faut consulter. D’autant plus que le panel de traitement de la douleur en médecine vétérinaire est presque plus étendu qu’en médecine humaine. »

Observer l’activité de son chien

Pour détecter les signes les plus insidieux, il faut être attentif aux changements d’habitudes de son animal. Maud Lafon invite d’ailleurs à s’intéresser à toute baisse d’activité. « Un chien moins mobile, qui montre plus d’intolérance à l’effort, qui veut moins se promener, qui a plus de mal à se lever le matin, qui reste plus longtemps couché, qui peine à monter les escaliers, à sauter… Voilà autant de signes qui peuvent indiquer une douleur sous-jacente ». Cela dépend aussi du caractère de son compagnon. Est-il d’un naturel pantouflard ou plutôt dynamique ? Si c’est l’option deux, mieux vaut consulter.

Repérer des changements dans le comportement

Comme chez l’humain, il y a une vraie dimension sociale à la douleur. « Si votre chien interagit moins avec vous, montre des signes d’isolement, reste couché à l’écart, est plus irritable ou agressif, cela doit vous alarmer. La douleur s’associe souvent d’un déficit social », appuie l’experte.

Examiner les mimiques faciales

« Un chien douloureux va potentiellement montrer des signes à travers ses expressions faciales. » Pour savoir les interpréter, la professionnelle conseille de se reporter aux grilles d’évaluation de la douleur clinique CSOM, disponibles gratuitement en ligne. « Ce sont des outils destinés aux propriétaires pour suivre l’évolution de la douleur de son animal, et l’efficacité du traitement prescrit par le vétérinaire. »

Noter les variations physiologiques

Un temps de sommeil augmenté ou diminué, un chien qui se lève davantage pendant son repos ou qui mange moins… Tous ces signes peuvent présager une douleur. Pour ne pas passer à côté de ces changements, les outils connectés, comme les colliers dotés de trackers d’activité, peuvent s’avérer bien utiles.

« Certaines races de chien, comme les molosses et autres chiens de combat, sont plus résistantes à la douleur que d’autres », souligne Maud Lafon. Ce facteur influence donc la manière dont le chien exprime sa douleur et peut la rendre plus ou moins difficile à détecter par l’humain. À cela s’ajoutent les expériences personnelles de l’animal : a-t-il déjà un vécu douloureux ? Un passé compliqué ? Dans quel environnement évolue-t-il ? « Si douleur il y a, il faut traiter la cause, conclut l’experte. Et la seule personne en mesure d’en identifier l’origine, c’est le vétérinaire. On n’automédique pas, on les emmène consulter. »

PRENEZ SOIN DE VOTRE FIDÈLE COMPAGNON !

Avec Macif Assurance Chien Chat, optez pour un contrat qui répond aux besoins de votre animal de compagnie et qui s'adapte à votre budget.

Article suivant
The website encountered an unexpected error. Please try again later.