Le shiatsu : quels bienfaits et pour qui ?

Technique manuelle de soin d’origine japonaise, le Shiatsu se veut une discipline de prévention et d’accompagnement pour des problématiques énergétiques d’ordre physique et émotionnel. Deux praticiennes expérimentées font le point sur les bénéfices que l’on peut attendre d’un suivi et le déroulement d’une séance type.

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Rédaction SoPress

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Et si certaines de nos douleurs physiques et émotionnelles pouvaient être résolues par des pressions de doigts ? C’est le principe du shiatsu, technique manuelle de soin qui émerge au Japon dans la première moitié du XXe siècle. Inspirée par la médecine traditionnelle chinoise et reconnue par le ministère de la Santé nippon depuis 1964, cette discipline est apparue relativement récemment en France, où exercent près de 2 500 praticiens. Si elle n’y est pas reconnue officiellement, bon nombre d’experts s’accordent sur les bienfaits qu’elle peut procurer. Le point avec Anne Albaret, praticienne et secrétaire générale de la Fédération française de Shiatsu traditionnel (FFST) et Isabelle Laading, praticienne depuis une trentaine d’années et autrice de plusieurs ouvrages, dont Shiatsu, voie d’équilibre (DésIris, 1999).

Une pratique qui considère le patient « dans sa globalité »

Selon le ministère de la Santé japonais, le shiatsu a pour objectif « de corriger les déséquilibres énergétiques de l’organisme, d’améliorer et de préserver la santé ». Concrètement, il s’agit d’un massage réalisé avec les doigts qui permet de débloquer certaines zones du corps. « Le Shiatsu s’appuie sur des points d’acupuncture, le long des méridiens (sorte de canaux du corps humains via lesquels circule l’énergie, ndr), sur lesquels l’on va apposer une pression permettant la libération d’hormones et le soulagement de la douleur, détaille Anne Albaret. Ces stimulations « activent le système nerveux parasympathique », ce qui génère un état de détente profonde. « Les pressions sont douces », rassure Isabelle Laading. La libération d’énergies agit aussi sur l’état psychique du patient : dans cette discipline, les états physique et émotionnel sont interconnectés.

L’être humain est considéré « dans sa globalité », poursuit Isabelle Laading, qui explique que le shiatsu est « un traitement du terrain » qu’est le corps humain. Il peut ainsi accompagner efficacement les soins conventionnels appliqués dans le cas de pathologies allant du stress à la dépression, en passant par des maladies chroniques et problèmes digestifs. Des séances sont même recommandées aux patients souffrant de cancers. « Elles permettent de mieux supporter les effets secondaires de la chimiothérapie, observe Anne Albaret. L’OMS le présente d’ailleurs comme une « médecine traditionnelle complémentaire ». Mais le shiatsu peut également jouer un rôle de prévention. « Il est plus facile de maintenir un équilibre que de remonter la pente du burn-out », prévient Isabelle Laading, qui rappelle que « sans remplacer les psychologues », les praticiens peuvent aider à entretenir la santé mentale des patients.

Comment se déroule une séance de shiatsu ?

Lors d’une séance, un temps est dédié dès le début à l’échange. « L’objectif est que le patient nous parle de sa souffrance afin de pouvoir cibler les déséquilibres énergétiques sur lesquels travailler », explique Isabelle Laading. Antécédents, alimentation, sommeil, tout est passé en revue. « Je vais ensuite faire quelques palpations et étirements pour voir comment le corps bouge », commente Anne Albaret. Puis, le professionnel commencera le travail. « Il y a différentes écoles, observe Isabelle Laading, mais dans la mienne, on effectue un shiatsu complet du corps à chaque séance, sur un matelas au sol. » À noter que le massage s’effectue habillé. Enfin, un bilan est réalisé. En tout, comptez entre 1h et 1h30 pour une séance, au terme de laquelle vous aurez sûrement besoin de vous reposer après un tel travail en profondeur du corps. Si le shiatsu s’adresse bel et bien à tout le monde, y compris aux femmes enceintes car cela permet de détendre et préparer l’accouchement, il existe toutefois quelques contre-indications. « C’est le cas lorsqu’il y a un risque de phlébite, ou encore un état infectieux ou de l’hypertension non stabilisée », prévient Anne Albaret.

Bien choisir son praticien

Mais comment faire pour bien choisir son praticien ? Il existe des certifications reconnues par la profession. En plus de celle proposée par le FFST, deux autres sont rattachées à des organisations professionnelles : le Syndicat des praticiens de shiatsu (SPS) et l’Union francophone des praticiens de shiatsu thérapeutique (UFPST). « Il faut faire attention à ce que le praticien ait bien l’un de ces trois certificats », conseille Anne Albaret. Ceux-ci sont gages de qualité et d’un enseignement comprenant, pour la FFST, 500 heures de théorie et 200 heures de pratique. N’hésitez donc pas à bien vous informer.

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