Guide de survie du locavore urbain

Explosion de la grande distribution, scandales alimentaires, biodiversité malmenée, impact écologique… Vous êtes adepte du local plutôt que du global ? Tour d’horizon des pratiques à adopter pour devenir un véritable warrior des circuits courts !

Temps de lecture : 6 min

1 Défi n° 1 : cultivez votre jardin ou votre minijardin

Votre première solution en tant que locavore urbain pour consommer local : produire vous-même ! Pour vous lancer dans l’aventure du jardinage et si vous ne disposez pas d’une grande terrasse, optez pour le jardin partagé ou communautaire, développé par de nombreuses municipalités ! On peut faire pousser des herbes aromatiques (basilic, coriandre, thym…), des légumes de saison et des fruits. Et les fraises, groseilles ou autres framboises pourront vous servir à faire vos propres confitures !

Sinon, voyez s’il est possible de faire votre propre potager sur le toit de votre immeuble ou d’installer des jardins suspendus si vous avez un balcon. Mais oubliez le minibac dans votre cuisine ou sur le rebord de votre fenêtre avec lequel vous ne produirez que quelques maigres tomates cerises…

En ville, vous devez veiller à bien dimensionner votre potager, car cela peut être très chronophage à entretenir et le but n’est pas de se décourager. Commencez par exemple par cultiver 20 mètres carrés la première année.

Comment préparer le terrain ? À quelle période faut-il planter ses petites graines ? Comment bichonner ses jeunes pousses ? Pour éviter les erreurs de débutants (comme planter les tomates avant les Saints de glace), il existe des applications pour se faire coacher. Et on pense écologie et économie, en récoltant l’eau de pluie pour arroser ses plantations. Il suffit pour cela d’installer un réservoir extérieur sous le toit de votre immeuble. Celui-ci sera alimenté par un collecteur d’eau de pluie, relié aux gouttières (1).

Cultiver en milieu urbain implique de petites surfaces. Il est donc important de densifier au maximum grâce aux techniques de la permaculture.

Karen Yvan, coordinatrice de la ferme urbaine Le Champ des possibles, soutenue par la Fondation d’entreprise du Groupe Macif.

2 Défi n° 2 : faites du troc de légumes entre voisins ou copains

Pour mener à bien votre mission commando, créez des alliances ! Un chou contre une salade, des concombres contre des courgettes… Un jardin produit bien souvent plus que ce que l’on peut ou veut consommer. Alors, pour ne pas se retrouver à manger du gratin de courgettes ou des tomates farcies du lundi au dimanche, on pense au troc entre voisins ! Une bonne solution pour éviter le gaspillage, mais aussi pour créer du lien social !

Le saviez-vous ?

D’après une étude de l’Observatoire de la consommation responsable Mes courses pour la planète réalisée en 2017, près d’un Français sur quatre est locavore. Le local est donc central dans leur vie quotidienne et leurs choix de consommation (2).

Défi n° 3 : fournissez-vous directement auprès de producteurs locaux

Faites un tour au marché

Pour adopter la démarche « du producteur au consommateur », autre solution : rendez-vous au marché de votre ville. Bien souvent, des petits producteurs ou des jardiniers locaux y vendent leurs récoltes. L’avantage ? On consomme de saison et on peut discuter avec eux de leurs pratiques. Certains proposent même des recettes ! Ça a du bon quand on ne sait que faire d’un chou romanesco !

Inscrivez-vous dans une AMAP

Pour embrasser pleinement la démarche du locavorisme, tournez-vous vers une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) près de chez vous. L’objectif est de créer un lien direct entre les producteurs paysans et les consommateurs. Les paysans sont par ailleurs payés par avance à un prix équitable.

Allez à la ferme…

Si d’aventure vous quittez le centre-ville pour vous rendre sur les routes de France, certains producteurs vendent aussi directement aux particuliers au sein de leur ferme. Levez le nez du volant et vous apercevrez des panneaux comme « Ici vente de fraises ou de pommes de terre ». Le principe est de cueillir soi-même ses fruits et légumes, vendus au kilo. C’est local et sympa ! Et là aussi on peut trouver de quoi faire ses confitures !

…ou en magasin

Quand vous entrez dans une grande surface, bannissez les produits suremballés provenant de contrées lointaines. Bien heureusement, certaines grandes surfaces et épiceries mettent en avant des producteurs locaux.

Mieux manger avec la Macif !

Les ateliers Nutrition vous conseillent pour adopter une alimentation plus saine. Inscrivez-vous sur Diffuz.com !

Défi n° 5 : fabriquez votre propre miel

Installer une ruche sur le toit de son immeuble afin de produire son propre miel, c’est une autre belle idée pour consommer local ! Une aubaine pour récolter un produit sain, qui pourra remplacer le sucre dans certaines de vos préparations culinaires. Il est indispensable de se renseigner auprès de votre mairie au préalable car, certaines, en plus des normes nationales, mettent en place des arrêtés préfectoraux spécifiques.

Le saviez-vous ?

La Fondation d’entreprise du groupe Macif soutient des AMAP. Renseignez-vous !

6 Défi n° 6 : élevez des poules pondeuses

Des œufs frais toute l’année, ça vous donne envie ? Aménagez sur le toit de votre immeuble un poulailler pour élever des poules pondeuses. En zone urbaine, il est vivement déconseillé de prendre un coq pour leur tenir compagnie ! Son chant matinal risque de vous mettre tout le voisinage à dos ! Sans regret aucun, car les cocottes n’ont pas besoin de coq pour pondre.

L'Essentiel de l'article
  • Être citadin et locavore, c’est possible ! Des solutions simples existent.
  • Renseignez-vous auprès de votre mairie ou de votre copropriété pour effectuer certains aménagements (poulailler, ruche, etc.).
  • Être locavore permet de manger local, de saison, et aide les producteurs à mieux vivre de leur métier.
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