Préservatif : vrai/faux sur l'utilisation

Solidité, efficacité, conditions d’utilisations… Le préservatif reste encore aujourd’hui entouré d’une multitude de mystères et d’idées pas toujours exactes. Nous avons interrogé la sexologue Catherine Solano pour démêler le vrai du faux et mieux comprendre ce contraceptif qui protège aussi contre bon nombre d’infections sexuellement transmissibles.

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Rédaction SoPress

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Le préservatif est trop cher : FAUX

« Ils sont totalement gratuits et sans prescription en pharmacie pour les moins de 26 ans », répond la sexologue Catherine Solano. Pour les personnes au-delà de 26 ans, ils sont remboursés à hauteur de 60 % sur présentation de la prescription d’un médecin. Mais il existe divers endroits où l’on peut s’en procurer sans rien débourser, comme au planning familial ou dans les centres de dépistage des IST.

Il peut altérer le plaisir : VRAI, mais…

« Les hommes peuvent avoir moins de sensation lorsqu’ils portent un préservatif. Mais ça peut être un avantage pour ceux qui sont sujets par exemple à des éjaculations précoces. Sans compter qu’avoir un rapport sans le stress de pouvoir attraper une IST est quand même bien plus agréable », souligne la sexologue et autrice de plusieurs ouvrages sur la sexualité et la santé.

Avec le préservatif, pas besoin de lubrifiant : FAUX

Il est fortement recommandé d’ajouter du lubrifiant lors d’un rapport avec un préservatif. « Les frottements sont augmentés, ça peut brûler et faire mal », explique Catherine Solano. Mais attention, il ne faut pas utiliser n’importe quoi. « Seulement des lubrifiants à base d’eau. Sinon ça fragilise le préservatif et il peut se déchirer. Donc, pas d’huile d’olive ou d’huile de coco ! », prévient la médecin.

Il est seulement réservé aux hommes : FAUX

Il existe également des préservatifs internes, parfois appelés préservatifs féminins, qui peuvent être autant utilisés lors d’un rapport vaginal qu’anal et qui protègent tout autant que le préservatif « classique ». « On sait d’après des études qu’au moins un tiers des couples qui les testent finissent par les adopter. C’est comme les préservatifs masculins, certains vont dire qu’ils sont compliqués à utiliser, mais il suffit d’un peu d’entraînement », estime la sexologue Catherine Solano.

Il ne protège pas contre toutes les IST : VRAI

Le préservatif protège contre les IST qui se transmettent par le sperme, les sécrétions vaginales ou le sang comme le VIH, l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée ou encore la chlamydiose. « Mais il n’est pas toujours efficace contre les papillomavirus ou les herpès, parce que ce sont des maladies qui se transmettent facilement avec un contact peau à peau », ajoute Catherine Solano.

On n’en a pas besoin au premier rapport sexuel : FAUX

« Évidemment qu’il faut en porter un. Si c’est votre première fois, votre partenaire, lui, peut très bien avoir eu une IST. Ou alors, il faut avoir fait un test tous les deux et être sûr que son partenaire n’a pas eu de rapport depuis trois mois. Mais il faut être sûr de la fidélité de l’autre et ce n’est pas toujours évident. »

Il est impossible d’en porter lorsqu’on est allergique aux latex : FAUX

Les personnes concernées par une allergie au latex peuvent se tourner vers des préservatifs fabriqués à partir de néoprène ou de polyuréthane. Il en existe aussi confectionnés dans un latex déprotéiné qui réduit fortement le risque de réaction allergique.

Le préservatif a une date limite d’utilisation : VRAI

« Non seulement il a une date limite, mais en plus il faut faire attention aux conditions dans lesquelles on le garde. On ne le stocke pas dans son frigo ou au soleil sur la plage arrière de sa voiture. Ni dans son portefeuille pendant des mois. Sinon, la matière, que ce soit du latex ou autre chose, va s’abîmer. »

Le préservatif se porte dans n’importe quel sens : FAUX

Avant de l’enfiler, il est important de s’assurer que le préservatif est dans le bon sens. Pour le préservatif externe, dit masculin, l’anneau présent à son extrémité doit être à l’extérieur de manière à ce que le préservatif puisse être déroulé facilement. Si ce n’est pas le cas, il est sans doute dans le mauvais sens. Attention aussi à pincer le petit réservoir au bout du préservatif pour éviter la formation d’une bulle d’air qui risquerait de le faire éclater pendant le rapport. Pour le préservatif interne, dit féminin, il faut prendre l'anneau interne (le plus petit) et le pincer entre 2 doigts (pouce et index) puis l'insérer et ensuite le relâcher une fois bien positionné. Il ne doit pas être tordu.

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