1 Rien de neuf pendant 1 an, d'où vous est venue l'idée ?
Ludivine. « On a entendu parler à la radio de ce défi lancé par l’association Zero Waste France. On a décidé de se lancer parce que nous cherchions à avoir un mode de vie plus cohérent avec nos préoccupations écologistes. »
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Comment avez-vous relevé ce défi ?
Jérémy. « On a surtout appris à réparer les objets plutôt que les jeter. C’était nouveau pour nous ! On a, par exemple, prolongé la durée de vie d’un smartphone en l’apportant dans un « repair café » près de chez nous, à Niort (79). »
Ludivine. « Le secret, c’est d’utiliser tous les moyens disponibles : les boutiques solidaires, Emmaüs, les recycleries et ressourceries, les applis de vente en ligne, le prêt d’objets par des amis… Nous-mêmes, nous donnons beaucoup pour alimenter ces circuits alternatifs. »
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ENVIE DE CONSOMMER MOINS TOUT EN PRÉSERVANT NOTRE ENVIRONNEMENT ?
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4 Avez-vous rencontré des difficultés ?
Jérémy. « Anticiper nos besoins. Je pense notamment aux changements de saison pour les vêtements, en particulier pour notre fils de 3 ans. Exit les collections printemps-été, automne-hiver, il faut penser à plus long terme, par exemple ne pas hésiter à acheter des pièces pour l’année suivante si l’on tombe sur de bonnes occasions. »
5 Vraiment aucun craquage pendant 1 an ?
Ludivine. « Presque pas ! Une fois pendant des vacances, à cause d’une météo pourrie. Il a fallu s’équiper en vêtements chauds en urgence, donc neufs. La deuxième fois, c’est quand on a adopté un chat qui est arrivé plus tôt que prévu, on a dû acheter la litière… Depuis, nous faisons sa litière maison avec de la sciure de bois. »
6 Vous avez dû faire de belles économies, non ?
Ludivine. « Nous n’avons pas vraiment fait le calcul mais les plus grosses économies ont probablement été sur les vêtements. Nous avons surtout cherché à dépenser mieux : acheter de la meilleure qualité et plus écoresponsable. »
Jérémy. « Notre but n’était pas de consommer moins, mais de consommer mieux. Et en fait, on se rend compte que quand on n’achète rien de neuf, on achète souvent moins. Une fois sur deux, on trouve une solution sans rien payer du tout ! »
7 Rien acheter, est-ce être en marge de la société ?
Jérémy. « Non, au contraire ! Notre entourage a bien accueilli la démarche, les gens étaient curieux. C’était intéressant de pouvoir discuter de cette démarche entre amis, en famille, sur les réseaux sociaux… On a même eu une petite couverture dans la presse locale. »
Ludivine. « Au bout d’un an d’expérience, on s’est rendu compte que l’achat neuf n’est pas forcément mauvais en soi. Aujourd’hui, on a recommencé à acheter du neuf, mais beaucoup moins et mieux. Par exemple, on a cherché longtemps des Thermos d’occasion en inox, sans en trouver. Plutôt que d’acheter des gourdes en plastique, même d’occasion, on a préféré acheter neuf, mais de bonne qualité et recyclable ! Le message qu’on veut faire passer, c’est qu’on peut réduire considérablement son empreinte carbone en jouant ne serait-ce que sur ses achats de vêtements et sur l’électronique, deux industries extrêmement polluantes. De petites actions qui font pourtant une grosse différence ! »
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