1 Semer des fleurs mellifères, la belle affaire
Pour nourrir les abeilles, les fleurs mellifères sont indispensables dans le jardin. Ce sont les plantes qui leur apportent le nectar dont elles ont besoin, en quantité plus abondante que d’autres végétaux. Elles accélèrent ainsi la reproduction de la flore et participent à l’équilibre de l’écosystème environnant. Semez lavande, mimosa, sauge, thym, géranium ou coquelicot pour assister au ballet de ces infatigables ouvrières.
Vous pouvez également planter des arbustes, comme des aubépines, des églantiers ou des prunelliers, car leurs fleurs sont très nourrissantes pour les abeilles et les insectes pollinisateurs.
2 Stopper l’usage des pesticides... au moins dans votre jardin !
Les pesticides néonicotinoïdes (produits toxiques) sont sévèrement pointés du doigt et tenus en grande partie responsables de la disparition des abeilles. En effet, ces insecticides s’attaquent au système nerveux des insectes dont les pollinisateurs comme les abeilles et les bourdons. Ayez donc la main verte et surtout douce lorsqu’il s’agit d'entretenir vos plantations, en privilégiant les solutions biologiques et naturelles comme introduire des coccinelles dans votre jardin pour lutter contre les pucerons, par exemple.
3 Parrainer ou construire une ruche pour les abeilles sauvages
En faisant un don à une association de défense des abeilles, vous participez à la préservation de l’espèce et à la sauvegarde du métier d’apiculteur. Particulier ou entreprise, rien de plus écoresponsable que de financer une ruche sans pour autant vous retrouver nez à nez avec une abeille… Vous allez faire des « happy-culteurs » !
Les abeilles ne vivent pas toutes en colonies dans les ruches. Il existe aussi des solitaires et ces petits électrons libres œuvrent tout autant pour la pollinisation. Vous pouvez leur construire une ruche pour les protéger des intempéries et des frimas de l’hiver. Il suffit de vous munir d’une bûche de bois d’au moins 15 centimètres de longueur et de 20 centimètres de diamètre et d’y faire des trous de 10 centimètres de profondeur minimum et de différents diamètres (5 à 10 millimètres) en les espaçant de 2 centimètres environ.
Enfin, placez la ruche en hauteur (entre 30 centimètres et 3 mètres), au soleil, orientez-la au sud, à l’abri des intempéries, et près d’une zone fleurie de préférence. Vous verrez, les cavités de la bûche plairont très vite aux pollinisatrices !
4 Aider à la lutte contre les frelons asiatiques
Le frelon asiatique menace les abeilles car elles sont pour lui une source importante de nourriture. Ainsi, les abeilles butineuses constituent 80 % du régime alimentaire d'un frelon asiatique en ville et 45 % dans les campagnes (2). Les apiculteurs déplorent les pertes importantes car il suffit de 10 frelons pour mettre un terme à la vie d’une ruche.
Si vous remarquez la présence d’un nid (imposant et sphérique) de frelons asiatiques, ne le détruisez pas vous-même. Signalez sa présence à la mairie de votre commune qui se chargera de le faire détruire. Vous pouvez aussi le signaler au Muséum d’Histoire naturelle qui cartographie la présence du frelon asiatique dans le monde.
5 Manger du miel... Oui, mais local !
Pour prendre soin des abeilles, il faut aussi soutenir ceux qui les protègent : les apiculteurs ! En dénichant un agriculteur bio ou un professionnel qui propose une production responsable, vous favorisez l’économie locale et la biodiversité de votre région. Un cercle vertueux bénéfique pour l’espèce végétale, animale et humaine.
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